Categories: Activisme

4 Comments

Toudi · 13 May 2014 at 15h23

Enfin un post censé sur ce blog

    IV · 30 May 2014 at 17h29

    Je me rappelais pas que j’avais validé ça^^

Personne · 9 July 2015 at 19h28

Zut, tu t’es censurée…

Si tu veux tenter une approche moins susceptible d’être problématique, tu peux comparer avec d’autres campagnes militantes qui visent des objectifs concrets plutôt qu’une modification des comportements personnels. Et te concentrer sur le féminisme, puisque tu as toute légitimité pour en parler.
Tu pourrais par exemple (peut-être) utiliser le sujet du droit de vote des femmes, de l’IVG… qui sont des revendications concrètes qui se valident par des lois, au lieu d’essayer de convaincre l’ensemble des hommes de changer leur comportement personnel.
Par exemple, le droit d’IVG, ça ne consiste pas à demander à chaque médecin individuellement d’accepter de faire des IVG, parce que c’est plus gentil. Ca passe par des lois.
Ou l’abolition de la peine de mort, ça ne consistait pas à faire un travail de militantisme permanent auprès de tous les juges/jurés à chaque procès, pour que les coupables ne soient jamais condamnés à mort, à aucun procès.

Même si ces comparaisons ne sont pas parfaites, parce qu’il n’y a pas de notion de boycott là-dedans.
La comparaison avec l’esclavage a quand même plus d’intérêt, puisqu’il y a eu malgré tout des blancs de société esclavagiste qui boycottaient l’esclavage.
On peut effectivement reprocher à cette comparaison (par la façon dont elle est présentée essentiellement du point du vue des esclavagistes) d’invisibiliser le fait que des noirs esclaves ont eux-mêmes pris les armes pour se libérer (notamment à Haïti) et que c’est probablement ce qui a été décisif (même si c’est un mouvement d’ensemble compliqué qui s’étend sur plus d’un siècle, il y a eu des batailles gagnées par les armes, qui ont réveillé le monde, puis il y a eu des régressions, puis des abolitions sans besoin de passer par les armes).

Mais si c’est simplement le fait de comparer esclavage et élevage qui est jugé comme invisibilisant la lutte des esclaves pour leur liberté, je trouve que c’est faux.

Les animaux autres qu’humains luttent également pour leur vie et leur liberté. Tous les individus sensibles et conscients du monde entier luttent pour fuir la souffrance, défendre leur liberté et leur vie. Ils fuient, ils hurlent, ils s’évadent, ils grognent, ils se défendent comme ils peuvent. Ils ne disposent simplement pas du pouvoir suffisant (la capacité d’acquérir les connaissances suffisantes, la capacité de monter des stratégies, la capacité de communiquer entre eux à grande échelle, la capacité d’utiliser des armes, etc.) pour se fédérer et menacer la domination humaine. Mais ils luttent eux aussi, et dire l’inverse, c’est invisibiliser leur invidualité et leur refus de l’injustice qu’ils subissent. Et pour moi, c’est même choquant.

Le fait de disposer du pouvoir suffisant pour se libérer soi-même, ou au contraire de ne pas disposer du pouvoir suffisant pour se libérer soi-même sans aide d’allié.e.s parmi les dominants, à un instant donné de l’Histoire (et ça arrive AUSSI pour certaines oppressions d’humain.e.s par des humain.e.s – sinon les injustices n’existeraient jamais nulle part, ça serait le paradis, toutes les oppressions s’effaceraient d’elles-mêmes dès qu’on essaierait de les mettre en place) ne rend pas la lutte plus ou moins juste, ne rend pas les victimes plus ou moins honorables, plus ou moins dignes.
Ca n’est pas parce que l’oppression est suffisamment forte pour écraser complètement les victimes et leur interdire toute possibilité de libération par elleux-mêmes qu’il faudrait considérer que cette oppression est plus légitime, moins grave, plus acceptable qu’une oppression dont les opprimé.e.s ont réussi à se libérer par elleux-mêmes…

Katzu · 12 September 2015 at 15h14

En même temps les animaux n’en ont pas grand chose à faire du rôle qu’on leur donne entre humains, du moment qu’on leur fiche la paix.

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